Mes romans Caroline Bordczyk

5 octobre 2017

LE PASSEUR D’ÉTINCELLES

Classé dans : Information — eructeuse @ 8 h 37 min

 MAI 2013

LE PASSEUR D’ÉTINCELLES

Dans sa prison d’amertume, le petit passeur d’étincelles, comme il aimait se nommer, avait posé sa pelle contre le mur de la cellule. Il s’assit du bout des fesses sur sa chaise métallique, ce qui le glaça de plus belle. Unique et brillante dans l’antre de la pièce, elle trônait royale au centre du vide de sa chambre. Le lit avait disparu, il était donc l’heure de faire sa valise.

Un nuage de sanglots chatouilla ses paupières, il serra les dents, mais l’émotion éclot en un long et silencieux fleuve, le long de son visage drapé de majestueux sillons labourés par un âge perdu dans le temps d’une vie au service du règne de l’accoutumance.

Voilà il avait déposé sa dernière pelletée, enrobée de poussière d’étoiles comme il aimait à se la raconter, qu’il ramassait depuis tant de lustres qu’il en avait oublié l’âge de son âge…

Dans sa poche de pantalon, il toucha, caressa un vieil écusson qui lui rappelait qu’un jour il était allé à l’école.

Une sirène retentit dans le bâtiment, une voix s’éleva « Objet interdit objet interdit, numéro 36772, veuillez déposer cet objet dans la fosse à rejet ». Mais le passeur n’écoutait pas, il essuya ses larmes avec son écusson, une odeur le renvoya à côté de sa maman l’encourageant à finir son devoir, sa main sur son bras, douce, chaude, aimante.

Il monta du fond de lui, une éruption de souvenirs. Il sentit la bonne odeur de cuisine qui remplissait la salle de vie de toute la famille. Il vit Lisette jouer avec le chat, Cécile filer la laine, mamie Rosa ramener du charbon et sa maman goûter le sauté de mouton…

Il ne se vit pas glisser sur le sol, ne vit pas les gardes l’emmener pour sa cellule de retraite, jouxtant les cellules des extraillants.

Il continua son voyage avec sa maman. Ils eurent beau le secouer, le surmener, le menacer, le petit passeur était resté dans son passé qu’on n’avait pas pu lui voler.

« Encore un qui est fini, nettoyez-moi cette pièce » hurla le surveillant …

Ils ne le conduisirent pas vers sa retraite, mais vers un traitement qu’on réserve habituellement au chien écrasé…sans prendre le temps de lui ôter toute la poussière de charbon qui le couvrait de la tête aux poumons qui obstruait tant sa respiration.

Jeté comme un carton usagé dans la grande cheminée, objet qu’ils croyaient déshumanisé, pour mieux exploiter en toute tranquillité les dernières ressources naturelles de la planète… mais les exploitants, les exploiteurs n’avaient jamais pu éteindre l’étincelle d’amour en son cœur, demeurée.

Dans mon livre

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Ô rage, je suis en effroi…

Classé dans : Information — eructeuse @ 7 h 38 min

Ô rage, je suis en effroi…

L’œil jaunâtre, la canne à la main, je me maintiens, et apostrophe mon émoi, du fond de ma crise de foi-e, vindiou vindiou, je suis en effroi !

Bassinée d’une humeur d’humoriste de droite, ma veine de fiel pestifère et empeste mes vécés, ciel je suis biaisée, comment se fait-ce là ? Je me suis pourtant posée à l’aube de mes gesticulations, sur mes deux pieds, scellés par les liens de l’équilibre, certes qui penche à gauche…

ô vieillesse traîtresse, l’étanchéité de mon âme a basculé dans une humeur de gôche et maudit mon humeur de chienne faisandée faisant la trêve d’une tolérance plus souvent en maintenance sur le chemin plus cocufié que divinisé de la politique.

Boudiou je suis toute congestionnée, toute consternée, trouvant point de blasphème à décrier, pour prouver ma raison raisonnée de ma foi de ma loi de mon roi…

Silence chiennes !

Turbulences intempestives de mes turpitudes invecticides !

Ah je suis dans l’effroi, de quel bouffon suis je ce matin chagrin, l’idiote utile, de quelle positionnement, suis-je l’imbécile heureuse ?

 Un bruit s’élève, une voie gronde du fond du grouillement caverneux.

Qui appelle ?

Oui holla ?

Qu’ouïs-je ?

Quelle ironie agite mes boyaux ?

Quelle est donc cette intestine rébellion ?

Oui donc ?

Ah que ?

Aqueuse

rien ne sert de maudire, il faut courir à temps,

ce qui rentre, doit sortir la gueuse pesteuse !

Texte écrit en octobre 2013

Page 135 dans mon livre

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27 septembre 2017

BRAME…

Classé dans : Brame au dessus d'un nid de cocottes,Information — eructeuse @ 7 h 00 min

Extrait de mon livre publié en 2014 « Brame au dessus d’un nid de cocottes » p 245

 1 et 4 du brame

 

Libre d’être mère, père ?

 

Filiation : service de la transmission du pognon, qui repose sur la famille, sacro sainte famille judéo chrétienne avec forcément la confiscation du saint utérus, porteur de l’enfant sacré.

 

Avec le mariage pour tous se pose le problème de la filiation. L’enfant portera le nom de quel parent ?

 

La droite, l’extrême droite, l’église et son cortège de fous de dieu, Civitas, crient au crime de lèse majesté « touche pas à mon code civil» dans leur manifestation du 13 janvier 2012.

 

Voilà bien une vision archaïque de l’évolution d’une société : le code civil, créé en 1804 par Napoléon, ne cesse d’être modifié au fil de l’évolution de la société, et notammentPour ce qui touche la famille.En 1884, il rétablit le droit au divorce. En 1912, il autorise la recherche en paternité. En 1938, il définit la capacité civile de la femme marié, jusqu’ici dépendante de son mari pour contracter ou agir en justice. En 1965, il intègre la réforme des régimes matrimoniaux. En 1970, le législateur a ainsi supprimé la notion de «Chef de famille» accordée au père automatiquement. En 1972, on supprime l’inégalité juridique entre enfants naturels et illégitimes. En 1999, c’est l’adoption du pacs. En clair, le code civil est, comme le droit en général, une matière vivante, qui évolue en même temps que la société. Info tiré d’un excellent article des Décodeurs sur les contre-vérités sur le mariage homosexuel du 14 janvier 2013,du Monde.fr, (Le blog « Les décodeurs » est animé par la cellule « décryptages » du Monde.fr : Imaginé et créé par Nabil Wakim, différents membres de la rédaction y contribuent : Samuel Laurent, Jonathan Parienté, Alexandre Pouchard… ), merci internet !

 

Je trouve gonflé et fort de sainteté, qu’un mec, le cardinal Barbarin, qui refuse d’être père, puisse se permettre de dire aux autres comment être parents, et en plus, en étant dans le mensonge :  « Pour un enfant, il est mieux d’avoir un papa et une maman. Nous sommes nés d’un père et d’une mère et aucune loi ne changera ça. ». Mais la loi ne dit pas que l’enfant n’a plus ni mère ni père.

 

Il est intéressant de noter, qu’être mère ce n’est pas avoir un capital génétique mais un utérus, c’est ce que j’appelle la location d’utérus au service du mari, du patrimoine. Un homme peut abandonner son sperme à tout va, aucune responsabilité lui incombe, son capital génétique, il en fait don, anonymement (1973), ça va de soi, c’est dire si être père, c’est important pour lui. C’est déjà ainsi qu’il fait généralement quand il ne se préoccupe pas de sa fécondité. Il sème à tout vent c’est sa liberté ! C’est un acte qui m’a toujours scandalisé, le don de sperme anonyme, le gosse, on lui cache ses origines, ah la belle hypocrisie sociétale qui parle des droits de l’enfant, seul compte les droits des adultes et de leur désir d’enfant.

 

Le père sociétal et /ou adoptant est inscrit sur les registres de la mairie comme père. Ce qui est d’office refusé à une mère qui a recourt à une mère porteuse avec son propre ovocyte, tiens donc quel est cet imbroglio juridique, l’un peut être père sans avoir donné son sperme et la mère qui utilise son ovocyte avec une mère porteuse n’a pas le droit d’être mère alors que c’est son propre capital génétique ! On est toujours dans ce rapport au corps, la femme doit être mère par son sein et son saint utérus, sortir de ce schéma est contraire à la loi biblique…

 

La société patriarcale fait fort, car avec la naissance sous X, elle permet à la mère d’abandonner l’enfant qu’elle ne veut pas, pour l’empêcher d’avorter, et là c’est bien être mère porteuse pour la société ou pour un futur couple d’adoptants. On est toujours dans le registre de l’appropriation du corps de la femme, la boucle est bouclée : saint utérus, pondez pour eux chères pécheresses et en même temps, con à disposition et force de travail domestique, ben quoi c’est un lot !

 

La femme est depuis des millénaires, sous la domination de la lignée paternelle qui était la règle. Voir ce que je cite au début de ce livre dans «Piqûre de rappel» sur le code civil.Sous l’Ancien Régime, le lignage patrilinéaire dominait : la femme donnait des enfants au lignage de son mari.

 

Elle était donc mère porteuse au service de la domination masculine.

 

Si le mariage et l’enfermement sociétal de la femme n’ont pas fait de la femme un utérus à disposition, ventre acheté, pour la transmission du patrimoine et ou lignage masculin, une G.P.A pour la filiation du mâle, alors je veux bien être changée en Boutin.

 

Bon donc aujourd’hui il y a bien des géniteurs, des génitrices, des mères sociétales, des pères sociétaux, en veux-tu en voilà de la variété, horreur malheur de quoi faire manifester les défenseurs de l’unicité, au fait dites moi ça ne vous rappelle rien ?

 

La mère porteuse existe depuis l’appropriation du ventre des femmes qui n’ont même pas de nom propre à elle, (quant aux quelques sociétés qui ont permis aux femmes de faire porter le nom de la mère comme en Corse, en Afrique et autres communautés religieuses, etc, il semble que cela ne soit pas accompagné d’un égalitarisme flamboyant et comme le dit Lévis Strauss, il n’y a pas de société matriarcale).

 

Dans nos sociétés modernes, l’enfant porte le nom du père par tradition par filiation par machisme et malgré la loi de 2005, peu de couples font porter le nom de la maman, mais il faut dire que le nom de toute femme est le nom de son père et si elle porte le nom de sa propre mère c’est le nom de son grand-père, la femme n’a jamais d’identité.

 

Pour en revenir à nos conceptrices, dans le couple où la femme donne son ovocyte (rien à voir avec le don d’ovocyte permis en 1994, c’est tout récent, uniquement pour femme stérile) à une autre femme pour qu’elle porte son futur bébé, cette femme n’est pas considérée comme la mère de l’enfant, l’homme du couple qui donne son sperme est reconnu comme père à 100%, l’inégalité parentale ne fait aucun doute ! Femme tu n’existes qu’à travers ton utérus s’il te sert à être mère, sinon tu n’es rien ! Répudiation sociétale !

 

Dès lors, qu’une femme A veuille être mère et qu’une femme B accepte de lui prêter son utérus, pour recevoir son ovocyte, et porter l’embryon conçu in vitro, cela ébranle l’éthique française : pensez donc, la femme enceinte B, qui n’est pas la mère génétique est pour la France, la mère, parce qu’elle mettra l’enfant au monde, ce qui n’est pas faux, mais l’enfant a deux mères indissociables : la femme génétique A qui sera la mère sociétale AB, qui éduquera et nourrira l’enfant et la femme B, qui a porté l’enfant. La femme B «donnant» le bébé à la femme A, car elle ne le considère pas comme son enfant, son projet etc etc etc. Hou là là, l’homme ( celui qui a donné son sperme) est reconnu d’office comme père à 100% et pourtant il n’en a pas fait plus que la femme A ! (et quel scandale, la mère génétique a donné la vie sans accoucher dans la douleur, oui je sais c’est très bas !). Dans ce cas là, l’enfant a deux mères biologiques, quoiqu’on en dise, alors autant lui donner, ce à quoi il a droit, qui ben l’enfant, à un statut juste !

 

Faire porter son ovocyte fusionné avec le sperme de son mec, à une mère pour qu’elle porte le futur enfant, et donc prêter son utérus, son temps - en fait tout participe à cette gestation, de la tête aux pieds vingt quatre heures sur vingt quatre- ce n’est pas rien, faire un tiot, être mère Noël avec livraison dans sa hotte, de l’enfant tant désiré, ce qui est ni plus ni moins que la location de l’esprit, du corps et de l’utérus de Marie, pour que le bon dieu, symboliquement, nous livre Jésus, si on le tolère pour une, on le tolère pour toutes, si on considère que c’est immoral que des femmes prêtent leur utérus pour permettre à un couple d’être parents parce que la vie ne se commercialise pas, ne s’échange pas, ne se vend pas comme un bout de terrain, alors en quoi c’est moral que des millions de femmes portent des enfants non désirés, contraintes et forcées parce qu’elles n’ont pas accès à la contraception et à l’avortement parce que des hommes légifèrent sur leur dos sur leur corps, elles sont bien des procréatrices au service de l’état et du patriarcat… et quand elles doivent porter l’enfant d’un viol. Tout cela n’est qu’hypocrisie !

 

La liberté de la procréation c’est bien le tabou suprême. Ce n’est pas pour rien que l’église y met son nez et qu’elle refuse aux homosexuels le droit d’être parents, la société s’est engouffrée dans un chemin où certains humains ont le droit de procréer et d’autres pas, au nom de quelle moralité ? Elle a mis sa science au service de certains couples avec l’insémination artificielle et accepté qu’un père non génétique soit reconnu père, dans le cas d’un couple marié ou le père est stérile, pourquoi refuser ce droit à un homosexuel qui lui donnerait son sperme et là il serait bien le père biologique, n’est-ce pas tout simplement anticonstitutionnel, les hommes naissent égaux en droit… ?

 

Comment peut-on penser un seul instant qu’un homosexuel ne souffre pas de ne pouvoir avoir d’enfant ? Comment peut-on se permettre de penser qu’un homosexuel ne soit pas capable d’amour ? C’est lui dénier sa fibre humanitaire, sa dimension humaine ce que font tous ces traîne savates qui manifestent contre le mariage pour tous et nous livrent leur nazisme intellectuel !

 

Ça suffit l’inquisition !

 

Quant aux enfants orphelins, qui n’ont ni père ni mère où est le problème d’avoir deux mamans ou deux papas ? Le problème vient du regard et du jugement portés par les intolérants et des bigots, un enfant élevé dans l’amour de ses parents c’est bien ce que l’on recherche pour lui, non ?

 

Nos sages de l’éthique française bourgeoise chrétienne patriarcale, se préoccupent-ils de l’enfant, j’ai comme un doute là !

 

Je comprends le don d’organe, d’ovocyte, et pour la GPA je suis qui moi pour juger, je n’ai pas à juger, peut-être que c’est un vrai acte d’amour, peut-être que mon entendement n’y entend rien, mais ce qui est sûr, c’est que je ne juge pas…Je ne sais pas ce que c’est qu’être stérile, et j’ai eu la chance d’être ma propre mère porteuse, car qui peut s’autoriser à dire qui a droit ou non de donner la vie, dieu a dit croissez et multipliez-vous et comme ce n’était pas un scientifique visionnaire, il n’a pas vu que l’homosexuel-le pourrait être papa et maman un jour, on peut alors en finir avec sa cruelle damnation !

 

Corps et âme

 

Est ce qu’être mère, c’est être enceinte n’importe quand sans le décider ? Être mère n’est pas une fatalité, les femmes ont le droit de décider d’être mère ou pas et la femme n’a pas à subir le choix de l’homme qui veut être père, l’homme s’est approprié l’utérus de la femme pour ne pas avoir à lui demander sa permission, il est fini ce temps !

 

Il existe une inégalité naturelle incontournable, oui messieurs les patriarkk, vous devez passer par notre corps pour être père, votre paternité passe par notre gestation. Tout se fait dans le corps de la femme, tout vous échappe, tout se fait en dehors de vous, oui nous sommes matrices, oui nous sommes porteuses de vie et ces neuf mois de gestation vous renvoient à votre nature différente, oui vous êtes spectateur, oui vous n’êtes pas le terreau nourricier, oui la vie se construit en dehors de vous et cela ne vous autorisait nullement à mettre les utérus des femmes sous tutelle pour l’appropriation de l’enfant patrimoine, et pourtant vous l’avez fait, vous avez mis le monde à l’envers, tout saccagé, tout confisqué pour imposer une suprématie qui n’existe pas ! Il est venu le temps de prendre votre place d’homme, de quitter votre place de dominateur castrateur, il serait temps que le respect de l’enfant vienne…

 

Mes écrits ne sont pas figés la discussion est la bienvenue…

 

 

 

Brame au dessus d’un nid de cocottes

Classé dans : Brame au dessus d'un nid de cocottes,Information — eructeuse @ 6 h 24 min

livre sorti en 2014

1 et 4 du brame

extrait p 227

3) On a du boulot les féministes !

 

Le féminisme est intrinsèquement révolutionnaire : l’enfermement de la femme de la petite fille dans un genre, dans un destin d’utérus reproducteur est un camp de prisonnière, un esclavage mondial au service de la domination masculine, mais je n’entends pas le chant des partisans pour défendre la cause des femmes ! Ciel qui bloque le son ?

La domination masculine est une complainte du capitalisme qui renouvelle ses refrains chaque jour et chaque jour nous conduit sur le même récital de notre asservissement…

Vivre dans la soumission du sophisme patriarcal jamais !

 

Hier que de barrières, partir en quête de son identité quand l’horizon finissait à la porte de sa prison. Femme de, copine de, épouse de, se définir par rapport à l’autre, vivre par procuration, émotion, sensation. Femme tutelle et porte-jarretelle en cœur fermé.

Quels chemins pour la liberté quand la forteresse du mariage arrangé imposé était juridiquement cadenassée ?

Mais les femmes sont toujours cadenassées dans leur fonction : Mettre des enfants au monde n’a rien à voir avec le fait d’être la boniche de la famille ! Quel rapport entre être mère et repasser les chemises de son mec ? Le fait d’être une épouse, une mère n’implique pas que celle-ci assure le service domestique, élever un enfant ce n’est pas être la domestique de la famille. Là, réside la grande exploitation et je suis convaincue que les enfants n’y gagnent rien car ils voient leur mère, femme corvéable à merci, et les enfants resteront sur ce schéma là, tout est joué et tout est perdu d’avance, dans ce faux petit royaume qui reproduit la domination du monde extérieur ! La famille est à l’image de la société, patriarcale !

Quelle liberté sans autonomie ?

 

Y a-t-il un chemin pour l’émancipation, quelle place avons nous dans la société, quelle place prenons nous d’assaut, quand le sursaut de notre libération titille plus que nos émois, à savoir nos droits ?

 

N’y a-t-il rien de plus normal que de vouloir grandir agir dans une société respectueuse, quelle est donc cette souffrance qu’expriment les hommes, quand nos revendications les poussent à l’agression ?

 

Quel est donc ce traumatisme qui les rend solidaires entre eux contre les femmes ? Qu’ont ils peur de perdre à partager le pouvoir avec les femmes ? N’ont-ils pas tout à gagner ? Que leur offre ce monde de guerre et de dévastation austéritaire ? Faire taire les femmes les rend-il plus puissants ? Que conquiert-on dans la négation de l’autre ?

 

N’y a t il pas un chemin solidaire où les différences seraient des tolérances pour comprendre l’autre, cet inconnu, autre nous-même qui nous fait si peur ?

 

Nos droits comme notre planète sont en mauvais état, n’est il pas temps de faire cause commune ? N’est il pas temps, Homme de toute nationalité de regarder en face le meurtre d’un sexe par l’autre sexe, comme vous avez regardé l’esclavage, l’holocauste et avez dit de ne plus vouloir cela ?

 

La domination masculine qui s’applique par la confiscation du corps des femmes, par le déni, l’excision, le meurtre de la femme, par sa non représentation patronymique, par sa prostitution, est-ce une mission civilisatrice, messieurs les gouvernants et religieux de ce monde ?

 

L’idéologie de l’enfermement de la femme, une errance politique inventée par les féministes de siècle en siècle ?

 

A quoi reconnaît-on l’avancée civilisatrice d’un pays ?

A la façon dont il traite les femmes, le mirage de la civilisation ne fait aucun doute, excusez-moi, mais sur cette planète il n’existe pas un seul pays digne de se dire civilisé, même la Suède qui castre les transsexuels, comme les U.S.A ont castré les blacks et autres pauvres, à une époque. Seul le nazisme avait osé aller aussi si loin dans la confiscation du corps de l’autre, cette idéologie patriarcale qui a mis en place les «Lebensborn», la machine à pondre de la race aryenne militariste.

Le front national et tous les patriotes d’opérette peuvent cristalliser leur haine sur les étrangers, nous avons tous les mêmes racines patriarcales, nous sommes tous dans le moule de l’idéologie de la domination masculine.

 

La domination masculine est une barbarie.

 

Tous les hommes ne l’ont pas hélas encore saisi, mais aussi des femmes qui participent à leur propre enfermement, ne pas agir face au viol, aux meurtres c’est permettre le viol de ses propres enfants, de sa propre mère, il serait temps de sortir de la mythologie et de regarder la réalité en face, la planète est devenue une poubelle au service d’une minorité riche qui achète les dernières terres propres et qui exploite le genre humain en surexploitant les femmes et les enfants et tue sans une once de remords.

 

Il n’y a qu’un seul chemin vers la liberté, l’autre c’est le mur. Certains hommes, pays, ne semblent pas disposer à prendre le chemin de la liberté.

 

Je tue elle

 

Ce n’est pas à l’homme de définir notre féminité, notre désir, notre droit au plaisir, nous ne sommes pas complémentaires, nous sommes des identités différentes, ce n’est pas à l’homme de nous gouverner… Nous sommes tous porteurs de douceur, de violence. Les religieux ont voulu nous asservir et ils ont inscrit la souffrance lors de l’accouchement, en jugement du pêché originel, mais l’accouchement a une douleur ni divine ni expiatoire, le corps se fait violence pour s’ouvrir, pourquoi vouloir y mettre quelque chose d’autre, sinon montrer sa folie à vouloir contrôler les femmes.

Hilter a été un bébé. Il a été éduqué, il a mangé à sa faim, comment devient-on un dictateur et comment un peuple peut-il adhérer à ses thèses ? Jusqu’à mettre en place l’extermination des juifs ? Des hommes ont fait le sale boulot, ouvert des camps, interné, des docteurs des savants ont été complices, ont participé de leur plein gré à cette histoire, le savoir ne rend donc pas meilleur ? L’Homme est bien porteur de monstruosité. On vit chaque jour en sachant que des enfants meurent de faim.

 

Il n’y a pas de liberté sans engagement.

Il n’y a pas de justice sans liberté

il n’y a pas de bonheur sans liberté

 

Il faudra bien admettre qu’il est temps de se civiliser, de civiliser nos vies nos politiques nos désirs, de garantir justice et fraternité. Il n’y a pas de nations supérieures, de race supérieure, d’être supérieur, d’enfant supérieur, il n’y a pas un plaisir prioritaire, il n’y a pas un plaisir supérieur à l’autre, les défenseurs de la prostitution ne défendent que leur droit de jouir sans entrave, il est temps que l’homme regarde l’autre, face à lui, cet être humain qu’il nie.

 

Révolution sexuelle, où ça ?

 

Jouir sans entrave dans la négation de l’autre, est-ce un fascisme ? Pour moi cela ne fait aucun doute.

Vouloir couper le corps de l’esprit est-ce folie ? Le chien ne pense pas et il est ! La vie est, seule la mort l’arrête, nous ne sommes pas maître de notre naissance mais nous pouvons programmer notre mort. Fondamentalement personne ne veut mourir, on laisse la nature faire son œuvre… qu’en est-il de nos vies ?

Dans ce monde patriarcal, chaînon du capitalisme, le corps est une marchandise, il est confisqué comme est confisquée la terre, le pouvoir politique et économique confisqués aux peuples. Tout n’est qu’oppression politique, l’être humain, ce citoyen est un être politique, chaque acte qu’il pose est un acte politique, le culte du corps est sur le même modèle de la confiscation, de l’oppression, un jour nié, un jour glorifié. L’être humain est formaté en permanence, le capitalisme ne cherche pas son harmonie, il cherche à rentabiliser son corps, car le capitalisme se nourrit de tous nos enfermements !

 

Notre combat ne s’arrête pas à nos frontières.

 

Se réapproprier ce corps confisqué par les hommes historiquement qui en ont fait le terrain de leurs désirs, de leurs barbaries, de leurs folies, de leur haine, qui ont confisqué notre liberté.

 

Il est l’heure que se termine le temps de notre confiscation.

 

BRAME AU DESSUS D’UN NID DE COCOTTES

Classé dans : Brame au dessus d'un nid de cocottes,Information — eructeuse @ 6 h 03 min

Petit passage de mon ouvrage féministe page 224 :

1 et 4 du brame

 

Tu seras fécondée !

Tout n’est qu’assemblage et partage, jusque dans la création, comment peut-on encore imaginer que le spermatozoïde assiège l’ovule, comment encore penser en terme de violence, comme si c’était impossible de penser que c’est une alchimie qui permet cette introduction, entre ces deux terreaux génétiques qui se rencontrent ! Ouvrage de paix et non pas bastion qui tombe fasse à une lance, pourquoi toujours le viol ? Moi je n’ y vois que le chatouillis de la vie ! Viens te réchauffer mon loup dans mon alcôve, tu vas voir l’explosion, hum !

Mes ovules s’appellent ovocytes. L’ovocyte ou ovule, je la nomme au féminin ! Elle est la cellule sexuelle féminine indispensable à la reproduction. L’ovocyte est ma cellule de vie, qui après fusion, donnera un nouvel être. L’ovocyte est la plus grosse cellule humaine.

L’ovocyte contient tout le patrimoine g génétique permettant l’embryogenèse et les réserves de vie du jeune embryon. L’embryogenèse est la formation des tissus et des organes. c’est dire si elle est importante, autrement dit, l’ovocyte contient la moitié des chromosomes du futur embryon, le mode d’emploi pour que ce futur embryon se construise et les réserves de nourriture nécessaires à ses premiers jours de vie. Cool ! Hé bien même ça des scientifiques osent encore réduire la création de la vie à « Le spermatozoïde féconde l’ovule », il faut vraiment être torturé du bâton, pour nier à ce point notre rôle dans la reproduction et c’est là dans ce petit espace que la preuve de la bêtise patriarcale explose.

Jamais l’homme patriarcal, ne pourra exclure les femmes de ce monde. Pourtant il s’est donné beaucoup de mal, pour les effacer de la planète et les réduire à être un utérus porteur de sa progéniture. Nous sommes présentes dans chaque enfant que nous mettons au monde, le retour du refoulé va être terrible.

Plus vous, monsieur l’homme patriarcal, niez l’enfermement, les meurtres des femmes, pour l’appropriation de leur matrice, plus vous niez votre propre aliénation, plus dure sera la chute, plus dure la rédemption.

Tout ce qui fait de nous une femme est sous scellé, on nous a confisqué notre nom, notre lignée, notre particularité de femelle, formaté notre nature exclue de la culture mais la culture c’est toujours la domination masculine.

Cette domination masculine qui réduit la femme à des attitudes, du maquillage, des postures, des gestuelles du croupion soi disant naturelles, ne sont que de la construction sociale intégrée et qui montrent notre degré d’asservissement et dans cet espace là, ce sont encore les machistes qui définissent le rôle de nos hormones de femelles, et vont jusqu’à embêter les sportives comme cette sud africaine championne du 800 mètres, recalée car jugée «masculine», je crois qu’elle était hermaphrodite. Ils nous définissent à la sauce patriarcale… la preuve le saut à ski aux JO avec le départ le plus haut est toujours fermé aux femmes, le moins haut leur est ouvert depuis les derniers JO ! Discrimination j’écris ton nom dans tes anneaux !

Être femme c’est tortiller du croupion pour être ensemencée par le divin mâle qui va nous révéler à nous même, à notre mission, l’enfantement et élevage de la progéniture, ô le beau mythe de la caverne ! Non merci ! Ma caverne réfute cette philosophie archaïque au service et vice du capitalisme car il ne faut pas se tromper d’ennemi !

Ben non, stoppez les machines, stoppons le train de vos vapeurs machistes, il est évident que la seule voie possible c’est le féminisme car le féminisme est indissociable de la lutte contre le capitalisme, mais le féminisme ne naît pas dans les roses : NKM, Dati, Morano, Boutin, Marine Le Pen, féministes ? Elles étaient où ces dames, pendant que Sarkozy volait la retraite des femmes ?

25 septembre 2017

CERTITUDE DE LA SERVITUDE

Classé dans : Information — eructeuse @ 7 h 22 min

 Un petit passage de mon livre sur le patriarcat p 171

1 et 4 du brame

B

Sentimentale

1) La culture du formatage ou l’épandage culturel de la bourgeoisie !

 Comment stopper toute prétention révolutionnaire du peuple ? En lui donnant le faux espoir qu’il peut accéder aux miettes du gâteau des possédants et ainsi en finir avec la lutte des classes ? En l’assimilant et comme c’est impossible en le formatant par une propagande idéologique intensive ? En formatant la prolétarienne qui se paie la triple journée, (le fameux KKK d’Hitler) ? Ben oui tout ça ma commandante !

Les femmes prolétariennes sont porteuses d’un tel taux d’exploitation que si elles prennent conscience de leur condition et décident de faire grève générale, elles font exploser le patriarcat et mettent toute la société dans l’impossibilité de fonctionner et crime de lèse majesté de tirer sa crampe ! « Femme silence ma pipe et mes pantoufles »  Pas question qu’il te vienne des idées de liberté ma poule, alors on va te la jouer classe et te faire croire que ton prince charmant te rapprochera de la vie des bourgeoises… que tu ne peux qu’envier ? Cette mineure reproductrice ! Je ris, non même pas ! Donc comment te tromper, te duper te faire aimer tes chaînes toi, qui n’a jamais été gangrenée sentimentalement par l’amour courtois, ce bel enfermement de la donzelle nobleuse : « l’amour courtois emploie les termes de la relation vassalique et ce n’est que l’expression de la domination du monde masculin », je cite Christiane Marchello-Nizia professeure agrégée à l’ENS de Lyon, linguiste et médiéviste, auteure de « Amour courtois, société masculine et figures du pouvoir » 1981.

 Alors toi la donzelle brute de décoffrage social, faut que tu rentres dans le rang, et l’amour au sentimentalisme exacerbé béni à l’eau de rose, tu vas te l’ingurgiter rapidement ! Aux pas la gueuse racaille !

 Ô femme du peuple elle est venue l’heure de t’enfermer de te plumer les ailes de rôtir ta prétention à une éventuelle libération couveuse de révolution…

Au four, à la gamelle, au foyer et pour cela on va te formater sec ma chère donzelle du peuple dont la surveillance n’est point la même que celle de la bourgeoise ! (Ben oui elle ne transmet point de patrimoine, cette vilaine) et pour ça on a trouvé le remède infaillible : l’amour qui croupissait dans ta fonction biologique ma poule, car toi belle enfant, même fille du peuple, de par ton utérus, tu es plus portée aux sentiments, à l’amour, qu’à la raison ! Tu l’as senti le fruit de la passion ? Tu l’as senti le privilège du fond du slip qui va te maintenir au fond de ta prison ? Tu l’as senti le progrès de la société qui se révolutionne ?

 Va chemine va trottine, la belle industrialisation s’installe dans l’édition. La presse se développe et se sert de la littérature pour se vendre. En 1836, le roman-feuilleton ou saucissonnage du livre en épisodes voit le jour. Ce qui permet aux romanciers de toucher un nombre de lecteurs bien plus important que le livre.

Tiens donc la littérature ne serait-elle qu’à portée des bourses bourgeoises ? Le travail journalistique, sensé partir de la réalité, et l’écriture où l’imaginaire siège se lient : Les Trois Mousquetaires, d’Alexandre Dumas, Les Mystères de Paris d’Eugène Sue, Les Mystères de Marseille de Zola…ont du succès ! Les médias sont nés… ouille ma poule…

Il est intéressant de noter que le succès de cette littérature est appelé «culture de masse» et est considéré comme de la sous culture, car créé pour vendre, donc faire du fric, et créé pour le peuple, et tout ce qui touche le peuple, c’est caca !

C’est intéressant de noter que les possédants, cette élite qui a tout : le fric le pouvoir les moyens de production, de diffusion, et cette culture du profit ancrée dans son tiroir-caisse, en place de son cœur, dénigre ce qu’elle crée elle-même. L’élite méprise le peuple, ciel, quel enfer ces gueux, et pour le ciel elle a ses pauvres ! Ah faut ce qui faut pour sauver son âme !

C’est une sacré pestilence intellectuelle, cette notion de se croire de droit divin, sorti de la cuisse de Jupiter, d’être de sang bleu. Cette dégénérescence de la pensée est profondément ancrée chez le rapace, très futé. Il nous prend pour des cons, ben oui ses ascendants ont niqué 1789 aux paysans, et lui nous nique à longueur de temps notre constitution qui va finir comme peau de chagrin, rapace patriarcal, capitaliste, sa lutte finale c’est de toujours mieux nous exploiter !

 Et alors et alors ?

 Eh bien pour mieux nous exploiter, il faut diviser, diviser les travailleurs, mais pas seulement, diviser aussi les hommes et les femmes, voilà la boucle est bouclée. Le formatage va se servir de la littérature et des romans feuilletons où va se déverser un sentimentalisme romantique réactionnaire, sexiste, misogyne rempli de poncifs, de stéréotypes pour figer la femme dans son rôle de vassale, littérature surnommée à l’eau de rose… l’épandage culture se diffuse et ça dure :

 Ah l’amour, et toute la société va y participer, et la femme engoncée dans son corset, dans ses émotions, sa noble sensibilité, son instinct maternel, – on va même jusqu’à lui instituer une fête à cette maman sans droit -, va ingurgiter son formatage qui lui dit qu’elle n’est pas faite pour une vie sociale, que son rôle c’est d’être au foyer,  lieu de son amour. Voilà sa destinée, aimer son mari ses enfants : famille, faire des gosses, patrie, et accessoirement faire des obus et on va la fêter pour qu’elle ne quitte pas ses petits souliers de «bonniche».

 Alléluia ! et on y met les formes pour rendre sa prison dorée : l’espace culturel ambiant l’invite à espérer l’amour du prince charmant qui n’attend qu’elle – ô douce gazelle au fond du bois – lui qui erre, cœur éperdu, sans une dulcinée.

Ce prince qui est là, quelque part pour elle, elle qui lui doit sa virginité, sa beauté, sa douceur sa fécondité, car il va lui offrir son saint Graal, et lui permettre ce pourquoi elle est sur terre : « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. ». Fin, ça tu l’as dit !

Ah le bel amour que cet amour nourri grossi à travers la littérature à l’eau de rose, (je dis de boudin moi), les films et le top du top la presse féminine, ce cancan de la ménagère, l’outil de sa servitude, l’opium de sa soumission, où ses petits travaux d’épouse sont expliqués : crochète, tricote, cuisine ma poule, mais surtout ne fait pas de sport, (sauf ce qui sert à raffermir ce qui fait bander l’élu) des fois que tu te rides la vulve ! Oui cet amour qui te fera femme, car lui, ton homme, ton mec, ton pirate, ton légionnaire, sait tout, il a l’arme absolu, toi tu ne sais rien, homme raté. (l’apparition de la secte Freudienne ne va pas arranger nos affaires ).

Voilà donc le nouvel enfermement, le plus beau mensonge après la résurrection : l’amour*… tu aimes donc tu es, et tu suis deux pas derrière ma poule…

* je précise l’amour à l’eau de rose

Vous êtes toutes des princesses, si si même toi, fille du prolétariat, tu peux échapper à ta condition misérable en mettant tes atouts en valeur, des fois que le prince te voit à la sortie de ta fabrique… pour finir quelques fois sur le parvis, ah le vice, du château !

Ah que de belles chansons pour te faire comprendre la grandeur de l’amour comme celle de Piaf (1915-1963), jusqu’à honnir patrie ou religion, hum, la femme, cette amoureuse éternelle, ne palpite, c’est bien connu que pour son beau légionnaire… On comprend pourquoi l’étude des grands philosophes ne fut point dans les programmes de nos arrières grand-mères.

Disserter sur la liberté quand on n’a ni le droit de vote ni le droit de divorcer, avouez qu’il y aurait eu de quoi convulser.

Quand on voit ce qu’elles sont capables de devenir nos belles rebelles, malgré la castration physique sociale et juridique, il y a de quoi installer des barbelés dans leur cerveau, ça la droite bourgeoise sait faire !

La droite capitaliste aliène enferme tue : Elle n’a pas tué que Jaurès, elle a tué Rosa Luxembourg ! Elle a même mis en place Hitler ! Alors formater de la petite donzelle rien de plus facile !

Notre chère ménagère de 15 à 50 ans peut se détendre et prendre son plaisir dans une littérature faite pour rêver entre ses lessives et ses heures de repassage intensif. Elle collectionne Barbara Cartland (1901-2000) pour qui la femme doit être «la reine de la chasteté jusqu’au mariage», pour finir dévouée entièrement à son mari, comme ses lectrices dans leur prison d’ivoire. Le progrès de la diffusion des idées ne révolutionne pas les idées, non mais quoi tu te crois où là ? La presse féminine, (c’est qu’il faut faire acheter notre ménagère) explose, mais pas la condition féminine qui stagne dans son esclavage quotidien…

Notre ménagère jouit grâce à La Belle au bois dormant et sa cousine lointaine, si belle, si belle, la douce Cendrillon, puis devient rebelle et pleure avec Angélique marquise des Anges, (film écrit et réalisé par Bernard Borderie sorti en 1964, pour situer le film, c’est en 1965 seulement que les femmes auront le droit d’ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation de leur mari !). Elle peut compléter ses lectures par des romans d’amour qu’elle trouve dans confidences créé en 38…

En 1947, Cino del Duca crée « NousDeux », comprenant un grand roman d’amour à suivre, des histoires vécues et des romans dessinés (remplacé par le roman-photo en 1963). Notre ménagère toujours mineur, son mec est toujours chef de famille, vit sa vie par procuration, elle vit ses rêves de bonheur avec les Harlequin, (1973), loin d’une littérature émancipatrice telle celle de Beauvoir que l’élite savoure, elle, point emprisonnée dans le travail de la triple journée a le temps d’écrire… et on n’a toujours pas le droit à l’avortement qui est passible de la peine de mort !

L’église veille aux grains de ses poules : L’Echo des Françaises, organe de l’Action Catholique Générale Féminine, se classe en tête de toute la presse périodique française avec un tirage de 2 millions d’exemplaires, ça boum sec dans les années 60. La propagande réactionnaire de l’enfermement de la femme sans sa prison familiale bat son plein et trouve un merveilleux relais avec la télévision, la bourgeoisie dort tranquille… La lutte en 1974 pour le droit à la contraception et à l’avortement va réveiller tout ça…

La femme du peuple court de l’usine à la buanderie et torche en même temps quelques marmots gueulant qu’ils ont faim, pendant que monsieur fait son tiercé, joue au foot, va à la pêche ou à la chasse. Alors pour supporter sa vie, madame de, fait ce qu’on lui a appris, elle reste à sa place de servante, de subalterne reproductrice, en rêvant d’un autre hypothétique prince charmant !

Nous avons toutes lu madame Bovary au lycée et la peinture de la bonne bourgeoisie de cette époque (1875). De cette œuvre est née le bovarysme, l’ennui d’une épouse dont la vie ne cadre pas avec les lectures romanesques qu’elle avait faites au couvent, et qui va sombrer dans l’enfer et damnation de la passion jusqu’à en mourir. Voilà voilà ce qui arrive à laisser les femmes lire, elles en meurent !

Flaubert est très fin quand il fait répondre au séducteur, sous l’incessante quête d’Emma Bovary :

« Tu m’aimes ?

- Je ne t’aime pas, je t’adore ! »

Madame Bovary assommée par sa passion n’entend pas le message de l’abuseur.

Le sentimentalisme exacerbé des femmes sujettes à leurs hormones, fut bien moqué par les politiques, qui se servirent de cette invention machiste pour les rendre incapables d’entrer en politique… jusqu’à dernièrement à Bordeaux, un magistrat a refusé qu’une femme soit bâtonnière, qu’elle soit aux commandes de la magistrature, car elle serait commandée par l’émotion de ses hormones… et ne pourrait point faire face à des missions nationales. Il paraît que le sexisme est puni par la loi hein monsieur l’homme de loi !

 A diplôme égal la femme est toujours considérée inégale :

Les femmes sont plus diplômées que les hommes (en 1996, on comptait en France 1 133 900 étudiantes pour 928 000 étudiants), sans que les disparités disparaissent, tant en ce qui concerne les filières d’études que la vie professionnelle et le niveau des salaires. Aujourd’hui ? Pas mieux ! …

Il y avait quelques images je ne les ai pas remises…

Que pèse la liberté ?

Classé dans : Information — eructeuse @ 5 h 58 min

Un texte p 159 et 160 dans mon livre Allô La Bougresse…

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SUR LE BALANCIER DE LA VIE

 

Que pèse la sagesse?

 

Une poussière de liberté?

 

Que pèse l’amour?

 

La légèreté d’une cellule fusionnée?

 

Que pèse l’âme?

 

Le poids de ses pêchés?

 

Sur le balancier de la vie est-ce la souffrance, la haine, la douleur qui engendrent la colère? Est-ce l’injustice?

L’INJUSTICE

 

L’injustice et son lot de soumissions

 

perverse parmi les perverses

 

de compromissions

 

tortueuse parmi les tueuses

 

de renoncements

 

aliéneuse parmi les aliénants

 

d’effacements

 

broyeuse parmi les possédants

 

d’humiliations

 

sous ses cadenas ses chaînes ses fouets ses rouets

 

L’injustice n’a pas d’idéal

 

elle porte en elle profond profond son manteau de crime à la couleur de son racisme, de son inégalitarisme, de son fascisme bourgeois, la forfaiture à la boutonnière, elle a la haine à la place du cœur…Et quand elle fouette de trop prêt, l’amour l’âme et la sagesse, qu’elle vient bafouer, nier, exploiter, tuer, alors la seule force qui nous soulève c’est la force de ce sentiment de justice qui nous habite et qui soulève des montagnes, des peuples…

Les révolutions naissent parce que l’homme est porteur de justice et qu’il combat l’injustice !

Ce n’est pas l’injustice qui pousse à la révolution

c’est la justice !

Et ce n’est pas pour rien que des hommes qui cachèrent des enfants juifs furent appelés les justes !

Personne ne peut arracher le cœur du juste

sa force c’est sa liberté

elle est inscrite dans ses idées !

Que pèse la liberté?

LA FORCE DE LA JUSTICE

écrit en 2013

15 septembre 2017

LE COMMERCE DES MOTS

Classé dans : Année 2017,Information,LE COMMERCE DES MOTS — eructeuse @ 7 h 03 min

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Mon roman d’anticipation

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Disponible à la librairie MARTIN-DELBERT à Agen et au magasin Le Vizir à Villeneuve sur Lot.

Bien sûr vous pouvez le commander à anelabougresse@orange.fr

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9 septembre 2017

Salades de vie

Classé dans : Information — eructeuse @ 10 h 10 min

Samedi jour de marché à Villeneuve sur Lot !

Dans le panier de la jardinière de mots il y a à lire et à rire

Une palette à visiter ici -bas :

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Le détail des ouvrages dans ce blog !

Le huitième un hommage, partira à l’impression à la fin de ce mois

quant au neuvième il part à la correction…

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