Mes romans Caroline Bordczyk

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7 juillet 2021

Un ours mal léché

Classé dans : Ecrits divers et diffus — eructeuse @ 6 h 45 min

Allô quoi, t’es un mec et t’as pas de mousse à raser ? Nan mais quoi, t’es un mec et t’as pas de poils ?

Laissez moi vous narrer la triste histoire  de notre pauvre Adam en larmes devant son lavabo quand sa douce sa vie son amour sa moitié l’eut largué pour un poil de trop. Cette épique histoire qui pique mon cœur, je vais vous la conter par pure solidarité de poileuse invétérée !

C’est quoi cette mafia, comment, toi, Adam, le descendant du mec qui sut se faire entendre de la bite de Dieu, beau comme l’as de pic, gaulé comme Rocco et tous ses frères, du cheval dans la culotte, qui sut se faire tartiner sa confiture sur ses tranches du pain, cuit, par sa soumise pendant des siècles et des siècles, mains dans la farine, le reste génuflexé dans sa condition… Comment toi, fils et petits fils du Roi phallus as-tu pu te faire kärchériser le derrière et les couilles avec ?

Notre doux Adam, amant aux poils brillants lustrait sa belle barbe du soir au matin, du matin au soir, dans un mouvement si anodin que sa dulcinée piqua sa crise et sous un coup de folie lui demanda de choisir entre elle et elle. 

Elle lui conta sa répugnance pour tous ces poils, qui lui poussaient de partout: dos, torse, aisselles et couilles comprises. Bien qu’elle l’aimait assura-elle, elle ne supportait plus les poils de son obélisque. Ça hérissait sa promptitude à la léchouille, de se retrouver chaque fois avec des poils dans la gorge et elle  finit par avouer qu’elle ne voulait plus mettre le nez dans ses affaires, des plus douteuses, surtout depuis qu’elle crut apercevoir quelques morpions danser lors de sa derrière introspection. Adam pourtant fidèle des plus fidèles ! L’accusation fut pointée, la lutte fut engagée !

Elle en avait parlé à ses copines, qui lui conseillèrent de ne plus accepter que son amoureux resta un primate poilu sous son costume de cadre supérieur…

Tout était dit, l’heure de l’homme aseptisé avait sonné, après les fromages sans goût de derrière, après les couches et l’aspirateur à portée de doigts depuis que ces odieuses 35 heures cherchèrent à couper le poil que les hommes ont dans la main pour tout ce qui touche l’intendance, voilà que sonnait le glas du poil de l’obélisque historique…Comment se battre contre ce crime de lèche-majesté quand dans la balance de votre félicité, votre moitié fait peser la menace d’une grève vénale générale !

Comment se battre contre une armada de pétroleuses, les bobos de la télé et de la presse conventionnée vantant tant le Kent dépoilé, prêtes à vous sauter dessus, non pour vos charmes éternels, mais pour vous couper les poils jusque sous l’pied !

Ô rage, au désespéré Adam qui expliqua avec un humour décoiffant, échappant un tantinet à sa compagne, que chacun devait vivre selon ses désirs, à poil, aux poils, sans honte et sans reproche, qu’il fallait arrêter de couper les poils en quatre, qu’il fallait les laisser vivre…ne fut hélas point entendu.

L’ultimatum était lancé, Adam reçut la balle de plein fouet qui se perdit dans la jungle de sa fourrure…

Il fallu choisir entre poils et fellation, cette tragédie cornélienne l’épuisa, il abdiqua et se laissa choir sous les coups de la tondeuse violeuse.

Trois mois plus tard, Adam presque vierge de tous poils, dont la révolte grondait sans cesse en repoussant à une  folle vitesse, pleurait, il avait tout perdu, tristesse.

Il fut largué pour un jeune sans toison, et sans remord, dont la Porsche roulait si vite que son amoureuse sous l’emprise de quelques taloches, se retrouva sur quelques trottoirs plus loin, à cracher les poils qu’elle avalait à chaque ingurgitation… Ah la bonne pécheresse !

Moralité vaut mieux lécher un ours qu’un imberbe sexiste !

Adam retrouva sa barbe et se promit de rester fidèle à sa naturelle constitution, liberté, égalité, poils au menton, et toujours sans morpion !

Décembre 2013

JE M’ÉCOULE JE M’ÉCOULE DE PARTOUT

Classé dans : Ecrits divers et diffus — eructeuse @ 6 h 31 min

JE M’ÉCOULE JE M’ÉCOULE DE PARTOUT

Je suinte je coule je dégouline j’urine je fleuve ma hargne ma folle folie écriturienne dans la presse à confesse de mes proutes indigestes hétérocastro, hétéro-cassecroute.

Je suis chienne je suis venin, je distille disperse renverse, je suis en transe, je suis née pour vous distraire dans ma langue de vipère, je suis fée sorcier démon diable, celui celle qui réitère et se terre dans chaque inconscient, je suis la mauvaise foi, celle qui braie, celle qui confère, celle qui martèle, argumente. Je vous nourris de mes poncifs mes stéréotypes, mes professions de foi véreuse, je suis l’hypocrisie de la patriarcale sociétale démocratie qui nique dès le berceau vos rêves de république… Je chie je ruse j’abuse je brame par mes lettres interposées que votre liberté m’intéresse plus que votre âme je joue les pères la vertu, je suis le capitalisme pour mon meilleur et pour votre pire !

Texte écrit le 6 avril 2013

L’ENGORGEMENT

Classé dans : Ecrits divers et diffus — eructeuse @ 6 h 23 min

L’ENGORGEMENT

L’ego amidonné, le sensé censeur scie la critique, cette ignominie tombée sous son nez, qu’il ne peut même pas déchirer.

Il enrage crache que cette pustule ridicule ne l’atteint pas.

Mais sa rage lui endeuille l’estomac, il étouffe d’infamie. Trop c’est trop !

C’est alors que sonne la révolte d’un intérieur confit.

L’aigreur s’installe toute raillerie déployée sans sourire, toute en moquerie.

Mais quel malheur, elle l’envahit et l’habite et le cul et la bite et dégorge son vomi.

« Aux chiottes, aux chiottes » hurle le mauvais caractère dans l’enfer de sa colère.

Le 7…il faut tourner sept fois….

Texte écrit le 7 avril 2013

 

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