Mes romans Caroline Bordczyk

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31 octobre 2017

LE COMMERCE DES MOTS

Classé dans : Information,LE COMMERCE DES MOTS — eructeuse @ 5 h 39 min

édité en mars 2017

Remerciements

Je remercie Évelyne mon amie correctrice.

Je remercie pour la réalisation de la première et la quatrième de couverture mon fils aîné… L’œil aiguisé de mon petit-fils vint y poser aussi son avis… Mon roman transpire d’amour… jusqu’en son manteau !

L’image choisie en première de couverture est issue de Pixabay qui offre ses images gratuitement. Bel esprit des heures nobles d’internet… Merci.

Chers lecteurs et lectrices, je vous remercie de votre passage en mes mots.

L’amour est dans le cœur de mon histoire.

Hommage aux femmes de ma famille et aux femmes de la Terre, ces oubliées de l’histoire, qui ont nourri la mienne, à qui je voue tendresse et respect à travers cette fiction…

 

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Céline notre héroïne travaille pour l’éditeur Jean Charles Édouard De La Courriège qui tombe fou amoureux de Rose Elvire, rencontrée chez des VIP, une riche héritière qui s’est moquée durement de ses publications… L’histoire se déroule en 2035 et plonge en 36… Un petit passage sur JC comme le surnomme Céline :

Chapitre

 

IV

 

J C

 

Quelle mouche a piqué l’éditeur de Mourir d’Amour ? Ce roman qui a fait pleurer une majorité de femmes et a reçu le prix de la Féminité Encrée. Cette œuvre vendue en numérique à treize millions et six cent mille exemplaires à travers le monde dans les années 2020 qui a rivalisé et envoyé au tapis l’autre grande maison d’éditions, fleuron de la littérature sentimentale : A l’heure du thé.

Mourir d’Amour, un roman qui narre l’histoire d’une rencontre entre une pauvre pauvre pauvre belle belle très belle jeune fille, vierge, vendeuse de cigarettes à la sauvette dans le métro, tuberculeuse, souvent égarée sous des cartons, et d’un homme dans la force de l’âge, un homme particulièrement bon. Un veuf, riche, mais qui a souffert, et qui se perd dans la brume de ses Havane.

Jean Charles Édouard revient en salle de réunion avec un manuscrit à la main et vocifère, fier : « Vous êtes des idiotes des imbéciles, mesdames les responsables du marketing. Il était temps que je mette mon nez ici, pour vous parler du pays ! Les hommes et les femmes ne se rencontrent plus, le virtuel a remplacé le réel, tous ont peur des virus, les maladies infectieuses se sont multipliées, mon test du baiser sain s’est vendu tous les mois à dix millions d’exemplaires, (il a des actions dans les laboratoires qui les créent). Le partage n’existe pratiquement plus, chacun vit chez soi. Le taux de natalité frise le niveau zéro, Il faut s’adapter à cette réalité. Le prince charmant c’est le sex-toys et lui, une pile et ça repart ! Un coup de stérilisateur et pas de peur ! Faut renouveler vos gardes-mots mesdames ! Le moteur de l’évolution a changé de camp. Je veux vous entendre butiner de l’éros solitaire pour que nos lectrices ne culpabilisent pas de ce joli moment de réconfort qu’elles trouveront avec tous nos produits dérivés : du gel aux pétales de roses en passant par la location, d’un pianiste, (Jean Charles Édouard joint le geste à la parole*), ce serviteur zélé, courtois, assermenté, aseptisé ! Compris ! »

* Une horreur n’arrive jamais seule 

 

Pour sa bonne cause, Jean Charles Édouard a tout prévu. Il vient de créer sa Maison de la Fraternité qui loue pour une somme modique prélevée directement sur salaire, un professionnel homologué toujours frais, pour quelques heures de massages spécialisés… rien à voir avec un passe-massage sans hygiène ni agrément public.

« Je veux de la vie de la joie du sexe royal du sexe gourmand ! Je veux du sublime du régal de la jouissance épanouie qu’on lit jusque dans les yeux des héroïnes. Avec des mots simples bien ajustés à des émotions des sentiments qui donnent du rêve à nos lectrices près d’une RÉALITÉ POSSIBLE, accessible qu’elles trouveront avec NOS PRODUITS ! Il faut sortir la femme de son ghetto-moyenâgeux, avec doigté, finesse, lui faire découvrir qu’elle est une jouissive dont l’épanouissement n’est pas un luxe ! Cap sur les multiples plaisirs ! Changement de direction ! Du nerf que diable ! A vos plumes et à vos explorations* ! »

* L’autre horreur 

 

Il est clair que Jean Charles Édouard ne cherche ni à rompre les règles sociales ni les codes de quoi que se soit. Il s’adapte à la réalité du terrain, à ce qui se vend le mieux. Si demain le sexe faible devient le sexe fort, il ira dans ce sens. Ce n’est pas un souci pour lui. Ce qui est essentiel, c’est que sa fortune se maintienne au plus haut niveau.

Quoi quoi c’est sa liberté de penser ! Quant à celle des autres ce n’est pas son souci. Oui certes il n’y a pas beaucoup de choix sous les yeux des lectrices, mais bon il ne faut pas exagérer, il ne met pas un pistolet sur la tempe des acheteuses. Ses romans ne les lobotomisent pas. Il en a assez que la littérature sentimentale passe pour une sous culture pour névrosées, car il les nourrit ces lectrices, de cette belle liberté de rêver. Il remplit le sac à dos de la ménagère qui survit et peut rêver, par ses soins, dans un monde si hostile. Voilà son combat, qui oserait dire que ce n’est pas un noble combat ? 

Il pense à tout. Sauf que si ses collaboratrices sont trop timorées à son goût, c’est qu’elles vivent constamment dans la peur d’être licenciées alors… l’orgasme.

Ce jet de plaisir en lui-même ne nourrit pas plus la femme que l’homme, ce n’est pas pour rien que les aménorrhées ont refait surface comme aux temps des disettes des siècles tyranniques d’une histoire oubliée…

 « Qui soupire ? », tempête Jean Charles Édouard De La Courriège.  Il boit un grand verre d’eau et reprend le cours de sa diatribe tel un zébulon* en pleine exaltation, le manuscrit en l’air comme pour d’autres, le poing : « Plus de libération, de soumission, sortons du formatage idiot, la famille a explosé ! Et ras le bol de ces malades qui parlent du viol comme d’un sale moment à passer, presque d’un acte anodin, faut lire ça pour le croire, foutaises de chiottes ! Foutez-moi toutes ces imbécillités à la poubelle ! »

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27 octobre 2017

LE COMMERCE DES MOTS

Classé dans : Information,LE COMMERCE DES MOTS — eructeuse @ 5 h 13 min

Chapitre

II

Le camp

La voiture fonce dans le silence. Fred ne dit mot, Céline vagabonde :  « Ah oui j’ai bu les mots sans modération. Comment savoir le vrai du faux comment croire les mots de celui qui parle ? Écouter entendre comprendre, mais comment comprendre sans échanges comment savoir si on interprète correctement le message ? Lire est un champ de liberté ouvert, on est seul face à cet écrit, on prend ce qu’on veut, mais en fait, ne retient-on que ce qui nous arrange ? Apprendre des autres c’est si dur et comment faire sans avoir fait un travail sur soi, connaissance avec soi, de soi. »

 

Céline a passé ces cinq années à écrire et se demande ce qu’elle va faire de ses notes. Mais ses écrits dans sa cachette à la ferme sont-ils intacts ? Elle est pensive : « L’écrivain est-il le conteur de sa vie ? Les mots sont-ils les fruits d’une imagination débordante ? L’écrivain peint le monde avec les mots de la bibliothèque de sa vie. MOTS ! Ce qui est sûr c’est qu’ils sont comme Dieu, la propriété de personne, la propriété de tout le monde ! »

 

Elle cogite bouillonnante puis continue : « Les mots n’ont pas perdu leur sens, ce sont les hommes qui sont devenus fous, les mots ont toujours le même sens, la même définition, la liberté reste la liberté et les barreaux des barreaux. L’amour n’est pas la haine, et si les mots semblent vidés de leur sens c’est que les hommes ont vidé le sens de leur vie, naufragés perdus. L’idéologie détourne le sens des mots, l’idéologie est castratrice ! »

 

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Mon personnage s’interroge sur  ce qu’elle veut devenir : écrivain et dans cet espace là, elle sort de cinq ans de camp de rééducation… La prise de conscience politique est un cheminement personnel une liberté de soi en soi…qu’elle livre à son cousin…

23 octobre 2017

Atypique

Classé dans : Information,MA COLLECTION : MES DIX ROMANS — eructeuse @ 5 h 51 min

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Allo les docteurs : Bobo !

 

HOMOS, osmose … os…

 

 Ô nous, femmes, sommes souvent considérées comme des malades imaginaires. Nous écoutons trop notre corps. Trop ?

« Et on sait que les femmes et les enfants sont plus facilement la proie de leurs émotions »1 Bon on sait, si on sait…

La proie, je rirais si je n’avais les lèvres gercées !

Voilà le genre d’idée de la bien-pensance qui s’agite pour endormir nos consciences de Femelle. Le patriarcat n’a toujours pas rendu l’âme à l’aube du troisième millénaire.

Que voulez-vous, nous les femmes, sommes de grandes papoteuses et quand on parle et bien on écoute aussi… Ah les grandes soirées entre copines… Quand notre corps parle, il faut savoir l’écouter; cette voix profonde est aussi un chemin certain vers la plénitude sexuelle mais c’est une autre histoire qui n’a point sa place ici à cette heure !

En 1981, quelle belle année ! lors d’une visite impromptue à l’hôpital, parce que je ressentais des contractions à mon huitième mois de grossesse, je fus prise en charge par un jeune interne qui déclara après un monitoring, geste de savant, je pouffe :

«  Oui vous avez des contractions, mais celles-là, vous ne devriez pas les ressentir ! « 

 Damned je sentais, ressentais mon corps de femelle en gestation profond, profond. J’ai beaucoup aimé le « vous ne devriez  » ah la norme qui sécurise, le devoir !

Doux Jésus me voilà cataloguée atypique.

 Voguèrent les années sur une mer souvent agitée puis… Après mon arthroscopie du mois de décembre 2007, je me cogne le genou et comme un feu qui se déclenche, je sens la maison qui brûle, je consulte car mille et une douleurs viennent me snober la nuit, l’enfer s’installe sans invitation.

Encore faut-il me croire ?

Or donc, en janvier de cette année là, vingt-six ans plus tard, je raconte à mon médecin l’impression que je ressens, à savoir le réveil de toutes mes vieilles plaies d’antan : fractures, claquages, tendinites, coups (un jour je me suis cognée la cuisse contre la table à repasser, de quoi vous dégoûter du repassage à vie !) entorses dues à des entraînements sur des chemins tortueux ou sauts de gazelle de rocher en rocher, très, très mauvais pour les tendons. Il me dit : «  Des impressions ou des réalités ? »

Saperlipopette, j’impressionne, je ne délationne pas, je les vis et si ces sensations me semblent étranges, je ne fantasmagorise pas et ne somatise pas ! Bingo, les globules blancs et tout le saint-frusquin jouent à la Castafiore !

Voilà des manifestations physiques quantitatives bien réelles, mais une autre réalité me démange et pas que le poignet :

Il y a des révoltes qu’il faut crier au delà des

encriers !

1Passions et destins des passions p.17 André Green

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Journal de bord écrit et publié en novembre 2008

Encore disponible chez votre atypique : caroline.bordczyk@outlook.fr

 

22 octobre 2017

Irrévéren…chieuse ! C’est grave docteur ?

Classé dans : Information,MA COLLECTION : MES DIX ROMANS — eructeuse @ 8 h 06 min

Un tiot passage pour la route de ce dimanche

TOUJOURS LE SAMEDI PREMIER

 

OH OH JOLI MOIS DE MARS

QUE VAS-TU METTRE

DANS MON PITIT PANIER D’OSIER ?

 

J’ai décidé d’écrire ce journal pour mon plaisir, suis amoureuse des mots, même dans le dico, je les savoure, une vraie chienne. Pas de garde, mais en garde. Genre Zorrotte de gôche (j’ai retrouvé mon « z »).

 

Décomplexée la nana ! Tant qu’à faire… L’amour des livres est une très longue histoire… L’amour des hommes aussi… Mais je ne vous dis pas tout !

 

 HUIT HEURES

 

 Ah l’amour, les passions…

 

GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

MDRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

 

Après le déni de démocratie le 4 février de cette année : jour de ma fêête mais non, pas sainte cloche, j’apprends que dame Cécilia va se marier le 22, je vous l’avais bien dit :  » J’suis maudite « .

 

J’AIME

 

J’ai longtemps puisé mon énergie dans le bonheur d’être avec les enfants. Depuis mes 15 ans, j’encadrais des centres de loisirs sans hébergement et m’impliquais chez les Francas… J’ai fait mon dernier centre de loisirs en 1992, dix ans de directions… Pas toujours facile mais ce fut réellement du bonheur.

 

L’enseignement un vrai parcours de combattant et du bonheur aussi assurément : je parle de bosser avec les enfants bien sûr et avec des collègues ne quittant pas le bateau à 17h pétantes, ne fuyant pas toutes réunions hors temps scolaire; sans vous parler de ces enseignantes refusant de décloisonner ! Sujet tabou !!!

 

Et de travailler avec les parents : nos partenaires, oui, je peux dire sans hypocrisie aucune, ni démagogie que vous aussi, Parents, m’avez donné beaucoup de bonheur… et des amies.

 

Quant aux Atsem, le personnel municipal travaillant en étroite relation avec les enseignantes, on a dit travailler pas rendre esclave, certaines des amies pour la vie, il y en a un paquet à remercier : mesdames Klein, Josette, Claudine, Jeannine, Danièle, Josette une autre, Christine, Patricia, Sylvie, Dédé, Lisette, Christine, Martine ! CLAUDINE !

Je sais que je vais en oublier, Catherine, Safia, Jeannine une autre, Martine et Patricia, Chantal, Maguy des perles indispensables, des femmes exceptionnellement professionnelles, qui devraient avoir un autre statut, ne pas faire de ménage, être reconnues comme aide-éducatrice puisqu’elles passent le CAP petite enfance.

Elles sont payées avec un lance-pierre… Sont où les syndicats ? Quand il s’agit des femmes, les mecs des syndicats s’en brossent le gland ! Rien que pour les retraites qui a parlé des femmes et des mi-temps? Oui, oui certains, si peu ! Rien que pour ce déni de démocratie il y aurait dû avoir grève générale !!

 

Ah Fillon t’es vraiment un nobleu !

 

Faut se prendre par la main tout le temps et partout.

 

RETOUR A LA CASE ENSEIGNEMENT

 

Donc, je disais, nous ne sommes pas les salariés du monde du travail les plus mal logés; mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

 

Pour les revendications salariales voir la presse syndicale !

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19 octobre 2017

Dénoncer les atteintes aux libertés

Classé dans : Information,LE COMMERCE DES MOTS — eructeuse @ 21 h 15 min

faire le choix d’une écriture engagée, c’est une liberté ! 

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« LE COMMERCE DES MOTS »

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Que vive la liberté d’expression et que chacun trouve son chemin sa voie son bonheur dans ses choix !

Petits détails que j’ai oublié de vous dire

Classé dans : Information,LE COMMERCE DES MOTS — eructeuse @ 16 h 59 min

dans mon livre d’anticipation  » LE COMMERCE DES MOTS »  je fais la fête à  un pesticidaire et à un voleur de bien commun, vous savez celui qui s’approprie l’eau sur toute la planète ! La grand-mère maternelle des deux personnages principaux est apicultrice ce n’est pas un hasard !

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8 octobre 2017

Le ciel de la Terre

Classé dans : Information — eructeuse @ 7 h 38 min

Le ciel de la Terre

 

Ce matin comme tous les matins que Dieu fait, il enfila son manteau de laine, posa son cabas sur la table, compta ses sous de pauvre hère et sans mot dire – il en avait même fini avec ses grognements – fila piocher quelques pièces dans un pot de porcelaine… Il sortit ses mitaines de son manteau de laine et partit faire ses courses comme quand on part livrer un combat contre un ennemi qu’on ne connait pas qui ne vous donne pas son nom, ne vous salue pas, mais qui a pour mission de vous tuer à petit feu et qu’on surnomme à la télévision, quelle vision : austérité !

Va te battre contre un tel ennemi qui se cache sous les prix ? Te voilà pris aux pièges de l’économie, toi qui toute ta vie a jonglé avec le « Je ne vis pas au dessus de mes moyens » quand le bout de ta vie te fatigue, quand ta carcasse te rit à la face, quand la famille te dit « c’est la vie ».

Ah la famille qui rêve de tes sous qu’elle croit sous ton matelas en te laissant tous les ans, seul le soir de la nouvelle année, mais envoie les jours suivant, la descendance pour toucher quelques billets qu’elle estime mériter de droit…

Ce matin comme tous les matins que Dieu fait, il posa son cabas sur la table et sortit ses quelques achats en geste lents d’un homme patient.

Ce matin comme tous les matins que Dieu fait, il appela sa belle, qui couina son appétit contre ses jambes titubantes, sourit à ses caresses. « Sabinette, viens manger ma filoutte » Il mit le mou dans son assiette et s’assit pour la contempler.

« Hein c’est bon ma belle, ce cher Kamel me le garde chaque matin pour toi ma douce, en voilà un qui t’aime aussi ! »…

Il finit de ranger ses maigres provisions et sortit un tract froissé pour le mettre à la poubelle. « C’est pas parce que je suis vieux que je suis con, je ne comprends peut-être pas tout à l’économie mais ce que je sais, c’est que la fraternité ne pousse pas dans un champ de haine…et si à chaque jour s’empile ma peine, je suis pas plus idiot qu’hier ! »

Ce matin comme tous les matins que Dieu fait, il mit ses mitaines dans son manteau de laine qu’il rangea sur le porte manteau du salon, prit ses lunettes dans le boitier posé sur le buffet et suivi de sa chatte, alla lire son journal sur la petite table installée devant la fenêtre, ouverte sur le seul monde qui lui appartient, le ciel de la terre !

Texte écrit en juillet 2013, page 114 dans mon livre :

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5 octobre 2017

LE PASSEUR D’ÉTINCELLES

Classé dans : Information — eructeuse @ 8 h 37 min

 MAI 2013

LE PASSEUR D’ÉTINCELLES

Dans sa prison d’amertume, le petit passeur d’étincelles, comme il aimait se nommer, avait posé sa pelle contre le mur de la cellule. Il s’assit du bout des fesses sur sa chaise métallique, ce qui le glaça de plus belle. Unique et brillante dans l’antre de la pièce, elle trônait royale au centre du vide de sa chambre. Le lit avait disparu, il était donc l’heure de faire sa valise.

Un nuage de sanglots chatouilla ses paupières, il serra les dents, mais l’émotion éclot en un long et silencieux fleuve, le long de son visage drapé de majestueux sillons labourés par un âge perdu dans le temps d’une vie au service du règne de l’accoutumance.

Voilà il avait déposé sa dernière pelletée, enrobée de poussière d’étoiles comme il aimait à se la raconter, qu’il ramassait depuis tant de lustres qu’il en avait oublié l’âge de son âge…

Dans sa poche de pantalon, il toucha, caressa un vieil écusson qui lui rappelait qu’un jour il était allé à l’école.

Une sirène retentit dans le bâtiment, une voix s’éleva « Objet interdit objet interdit, numéro 36772, veuillez déposer cet objet dans la fosse à rejet ». Mais le passeur n’écoutait pas, il essuya ses larmes avec son écusson, une odeur le renvoya à côté de sa maman l’encourageant à finir son devoir, sa main sur son bras, douce, chaude, aimante.

Il monta du fond de lui, une éruption de souvenirs. Il sentit la bonne odeur de cuisine qui remplissait la salle de vie de toute la famille. Il vit Lisette jouer avec le chat, Cécile filer la laine, mamie Rosa ramener du charbon et sa maman goûter le sauté de mouton…

Il ne se vit pas glisser sur le sol, ne vit pas les gardes l’emmener pour sa cellule de retraite, jouxtant les cellules des extraillants.

Il continua son voyage avec sa maman. Ils eurent beau le secouer, le surmener, le menacer, le petit passeur était resté dans son passé qu’on n’avait pas pu lui voler.

« Encore un qui est fini, nettoyez-moi cette pièce » hurla le surveillant …

Ils ne le conduisirent pas vers sa retraite, mais vers un traitement qu’on réserve habituellement au chien écrasé…sans prendre le temps de lui ôter toute la poussière de charbon qui le couvrait de la tête aux poumons qui obstruait tant sa respiration.

Jeté comme un carton usagé dans la grande cheminée, objet qu’ils croyaient déshumanisé, pour mieux exploiter en toute tranquillité les dernières ressources naturelles de la planète… mais les exploitants, les exploiteurs n’avaient jamais pu éteindre l’étincelle d’amour en son cœur, demeurée.

Dans mon livre

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Ô rage, je suis en effroi…

Classé dans : Information — eructeuse @ 7 h 38 min

Ô rage, je suis en effroi…

L’œil jaunâtre, la canne à la main, je me maintiens, et apostrophe mon émoi, du fond de ma crise de foi-e, vindiou vindiou, je suis en effroi !

Bassinée d’une humeur d’humoriste de droite, ma veine de fiel pestifère et empeste mes vécés, ciel je suis biaisée, comment se fait-ce là ? Je me suis pourtant posée à l’aube de mes gesticulations, sur mes deux pieds, scellés par les liens de l’équilibre, certes qui penche à gauche…

ô vieillesse traîtresse, l’étanchéité de mon âme a basculé dans une humeur de gôche et maudit mon humeur de chienne faisandée faisant la trêve d’une tolérance plus souvent en maintenance sur le chemin plus cocufié que divinisé de la politique.

Boudiou je suis toute congestionnée, toute consternée, trouvant point de blasphème à décrier, pour prouver ma raison raisonnée de ma foi de ma loi de mon roi…

Silence chiennes !

Turbulences intempestives de mes turpitudes invecticides !

Ah je suis dans l’effroi, de quel bouffon suis je ce matin chagrin, l’idiote utile, de quelle positionnement, suis-je l’imbécile heureuse ?

 Un bruit s’élève, une voie gronde du fond du grouillement caverneux.

Qui appelle ?

Oui holla ?

Qu’ouïs-je ?

Quelle ironie agite mes boyaux ?

Quelle est donc cette intestine rébellion ?

Oui donc ?

Ah que ?

Aqueuse

rien ne sert de maudire, il faut courir à temps,

ce qui rentre, doit sortir la gueuse pesteuse !

Texte écrit en octobre 2013

Page 135 dans mon livre

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