Mes romans Caroline Bordczyk

27 septembre 2017

BRAME…

Classé dans : Brame au dessus d'un nid de cocottes,Information — eructeuse @ 7 h 00 min

Extrait de mon livre publié en 2014 « Brame au dessus d’un nid de cocottes » p 245

 1 et 4 du brame

 

Libre d’être mère, père ?

 

Filiation : service de la transmission du pognon, qui repose sur la famille, sacro sainte famille judéo chrétienne avec forcément la confiscation du saint utérus, porteur de l’enfant sacré.

 

Avec le mariage pour tous se pose le problème de la filiation. L’enfant portera le nom de quel parent ?

 

La droite, l’extrême droite, l’église et son cortège de fous de dieu, Civitas, crient au crime de lèse majesté « touche pas à mon code civil» dans leur manifestation du 13 janvier 2012.

 

Voilà bien une vision archaïque de l’évolution d’une société : le code civil, créé en 1804 par Napoléon, ne cesse d’être modifié au fil de l’évolution de la société, et notammentPour ce qui touche la famille.En 1884, il rétablit le droit au divorce. En 1912, il autorise la recherche en paternité. En 1938, il définit la capacité civile de la femme marié, jusqu’ici dépendante de son mari pour contracter ou agir en justice. En 1965, il intègre la réforme des régimes matrimoniaux. En 1970, le législateur a ainsi supprimé la notion de «Chef de famille» accordée au père automatiquement. En 1972, on supprime l’inégalité juridique entre enfants naturels et illégitimes. En 1999, c’est l’adoption du pacs. En clair, le code civil est, comme le droit en général, une matière vivante, qui évolue en même temps que la société. Info tiré d’un excellent article des Décodeurs sur les contre-vérités sur le mariage homosexuel du 14 janvier 2013,du Monde.fr, (Le blog « Les décodeurs » est animé par la cellule « décryptages » du Monde.fr : Imaginé et créé par Nabil Wakim, différents membres de la rédaction y contribuent : Samuel Laurent, Jonathan Parienté, Alexandre Pouchard… ), merci internet !

 

Je trouve gonflé et fort de sainteté, qu’un mec, le cardinal Barbarin, qui refuse d’être père, puisse se permettre de dire aux autres comment être parents, et en plus, en étant dans le mensonge :  « Pour un enfant, il est mieux d’avoir un papa et une maman. Nous sommes nés d’un père et d’une mère et aucune loi ne changera ça. ». Mais la loi ne dit pas que l’enfant n’a plus ni mère ni père.

 

Il est intéressant de noter, qu’être mère ce n’est pas avoir un capital génétique mais un utérus, c’est ce que j’appelle la location d’utérus au service du mari, du patrimoine. Un homme peut abandonner son sperme à tout va, aucune responsabilité lui incombe, son capital génétique, il en fait don, anonymement (1973), ça va de soi, c’est dire si être père, c’est important pour lui. C’est déjà ainsi qu’il fait généralement quand il ne se préoccupe pas de sa fécondité. Il sème à tout vent c’est sa liberté ! C’est un acte qui m’a toujours scandalisé, le don de sperme anonyme, le gosse, on lui cache ses origines, ah la belle hypocrisie sociétale qui parle des droits de l’enfant, seul compte les droits des adultes et de leur désir d’enfant.

 

Le père sociétal et /ou adoptant est inscrit sur les registres de la mairie comme père. Ce qui est d’office refusé à une mère qui a recourt à une mère porteuse avec son propre ovocyte, tiens donc quel est cet imbroglio juridique, l’un peut être père sans avoir donné son sperme et la mère qui utilise son ovocyte avec une mère porteuse n’a pas le droit d’être mère alors que c’est son propre capital génétique ! On est toujours dans ce rapport au corps, la femme doit être mère par son sein et son saint utérus, sortir de ce schéma est contraire à la loi biblique…

 

La société patriarcale fait fort, car avec la naissance sous X, elle permet à la mère d’abandonner l’enfant qu’elle ne veut pas, pour l’empêcher d’avorter, et là c’est bien être mère porteuse pour la société ou pour un futur couple d’adoptants. On est toujours dans le registre de l’appropriation du corps de la femme, la boucle est bouclée : saint utérus, pondez pour eux chères pécheresses et en même temps, con à disposition et force de travail domestique, ben quoi c’est un lot !

 

La femme est depuis des millénaires, sous la domination de la lignée paternelle qui était la règle. Voir ce que je cite au début de ce livre dans «Piqûre de rappel» sur le code civil.Sous l’Ancien Régime, le lignage patrilinéaire dominait : la femme donnait des enfants au lignage de son mari.

 

Elle était donc mère porteuse au service de la domination masculine.

 

Si le mariage et l’enfermement sociétal de la femme n’ont pas fait de la femme un utérus à disposition, ventre acheté, pour la transmission du patrimoine et ou lignage masculin, une G.P.A pour la filiation du mâle, alors je veux bien être changée en Boutin.

 

Bon donc aujourd’hui il y a bien des géniteurs, des génitrices, des mères sociétales, des pères sociétaux, en veux-tu en voilà de la variété, horreur malheur de quoi faire manifester les défenseurs de l’unicité, au fait dites moi ça ne vous rappelle rien ?

 

La mère porteuse existe depuis l’appropriation du ventre des femmes qui n’ont même pas de nom propre à elle, (quant aux quelques sociétés qui ont permis aux femmes de faire porter le nom de la mère comme en Corse, en Afrique et autres communautés religieuses, etc, il semble que cela ne soit pas accompagné d’un égalitarisme flamboyant et comme le dit Lévis Strauss, il n’y a pas de société matriarcale).

 

Dans nos sociétés modernes, l’enfant porte le nom du père par tradition par filiation par machisme et malgré la loi de 2005, peu de couples font porter le nom de la maman, mais il faut dire que le nom de toute femme est le nom de son père et si elle porte le nom de sa propre mère c’est le nom de son grand-père, la femme n’a jamais d’identité.

 

Pour en revenir à nos conceptrices, dans le couple où la femme donne son ovocyte (rien à voir avec le don d’ovocyte permis en 1994, c’est tout récent, uniquement pour femme stérile) à une autre femme pour qu’elle porte son futur bébé, cette femme n’est pas considérée comme la mère de l’enfant, l’homme du couple qui donne son sperme est reconnu comme père à 100%, l’inégalité parentale ne fait aucun doute ! Femme tu n’existes qu’à travers ton utérus s’il te sert à être mère, sinon tu n’es rien ! Répudiation sociétale !

 

Dès lors, qu’une femme A veuille être mère et qu’une femme B accepte de lui prêter son utérus, pour recevoir son ovocyte, et porter l’embryon conçu in vitro, cela ébranle l’éthique française : pensez donc, la femme enceinte B, qui n’est pas la mère génétique est pour la France, la mère, parce qu’elle mettra l’enfant au monde, ce qui n’est pas faux, mais l’enfant a deux mères indissociables : la femme génétique A qui sera la mère sociétale AB, qui éduquera et nourrira l’enfant et la femme B, qui a porté l’enfant. La femme B «donnant» le bébé à la femme A, car elle ne le considère pas comme son enfant, son projet etc etc etc. Hou là là, l’homme ( celui qui a donné son sperme) est reconnu d’office comme père à 100% et pourtant il n’en a pas fait plus que la femme A ! (et quel scandale, la mère génétique a donné la vie sans accoucher dans la douleur, oui je sais c’est très bas !). Dans ce cas là, l’enfant a deux mères biologiques, quoiqu’on en dise, alors autant lui donner, ce à quoi il a droit, qui ben l’enfant, à un statut juste !

 

Faire porter son ovocyte fusionné avec le sperme de son mec, à une mère pour qu’elle porte le futur enfant, et donc prêter son utérus, son temps - en fait tout participe à cette gestation, de la tête aux pieds vingt quatre heures sur vingt quatre- ce n’est pas rien, faire un tiot, être mère Noël avec livraison dans sa hotte, de l’enfant tant désiré, ce qui est ni plus ni moins que la location de l’esprit, du corps et de l’utérus de Marie, pour que le bon dieu, symboliquement, nous livre Jésus, si on le tolère pour une, on le tolère pour toutes, si on considère que c’est immoral que des femmes prêtent leur utérus pour permettre à un couple d’être parents parce que la vie ne se commercialise pas, ne s’échange pas, ne se vend pas comme un bout de terrain, alors en quoi c’est moral que des millions de femmes portent des enfants non désirés, contraintes et forcées parce qu’elles n’ont pas accès à la contraception et à l’avortement parce que des hommes légifèrent sur leur dos sur leur corps, elles sont bien des procréatrices au service de l’état et du patriarcat… et quand elles doivent porter l’enfant d’un viol. Tout cela n’est qu’hypocrisie !

 

La liberté de la procréation c’est bien le tabou suprême. Ce n’est pas pour rien que l’église y met son nez et qu’elle refuse aux homosexuels le droit d’être parents, la société s’est engouffrée dans un chemin où certains humains ont le droit de procréer et d’autres pas, au nom de quelle moralité ? Elle a mis sa science au service de certains couples avec l’insémination artificielle et accepté qu’un père non génétique soit reconnu père, dans le cas d’un couple marié ou le père est stérile, pourquoi refuser ce droit à un homosexuel qui lui donnerait son sperme et là il serait bien le père biologique, n’est-ce pas tout simplement anticonstitutionnel, les hommes naissent égaux en droit… ?

 

Comment peut-on penser un seul instant qu’un homosexuel ne souffre pas de ne pouvoir avoir d’enfant ? Comment peut-on se permettre de penser qu’un homosexuel ne soit pas capable d’amour ? C’est lui dénier sa fibre humanitaire, sa dimension humaine ce que font tous ces traîne savates qui manifestent contre le mariage pour tous et nous livrent leur nazisme intellectuel !

 

Ça suffit l’inquisition !

 

Quant aux enfants orphelins, qui n’ont ni père ni mère où est le problème d’avoir deux mamans ou deux papas ? Le problème vient du regard et du jugement portés par les intolérants et des bigots, un enfant élevé dans l’amour de ses parents c’est bien ce que l’on recherche pour lui, non ?

 

Nos sages de l’éthique française bourgeoise chrétienne patriarcale, se préoccupent-ils de l’enfant, j’ai comme un doute là !

 

Je comprends le don d’organe, d’ovocyte, et pour la GPA je suis qui moi pour juger, je n’ai pas à juger, peut-être que c’est un vrai acte d’amour, peut-être que mon entendement n’y entend rien, mais ce qui est sûr, c’est que je ne juge pas…Je ne sais pas ce que c’est qu’être stérile, et j’ai eu la chance d’être ma propre mère porteuse, car qui peut s’autoriser à dire qui a droit ou non de donner la vie, dieu a dit croissez et multipliez-vous et comme ce n’était pas un scientifique visionnaire, il n’a pas vu que l’homosexuel-le pourrait être papa et maman un jour, on peut alors en finir avec sa cruelle damnation !

 

Corps et âme

 

Est ce qu’être mère, c’est être enceinte n’importe quand sans le décider ? Être mère n’est pas une fatalité, les femmes ont le droit de décider d’être mère ou pas et la femme n’a pas à subir le choix de l’homme qui veut être père, l’homme s’est approprié l’utérus de la femme pour ne pas avoir à lui demander sa permission, il est fini ce temps !

 

Il existe une inégalité naturelle incontournable, oui messieurs les patriarkk, vous devez passer par notre corps pour être père, votre paternité passe par notre gestation. Tout se fait dans le corps de la femme, tout vous échappe, tout se fait en dehors de vous, oui nous sommes matrices, oui nous sommes porteuses de vie et ces neuf mois de gestation vous renvoient à votre nature différente, oui vous êtes spectateur, oui vous n’êtes pas le terreau nourricier, oui la vie se construit en dehors de vous et cela ne vous autorisait nullement à mettre les utérus des femmes sous tutelle pour l’appropriation de l’enfant patrimoine, et pourtant vous l’avez fait, vous avez mis le monde à l’envers, tout saccagé, tout confisqué pour imposer une suprématie qui n’existe pas ! Il est venu le temps de prendre votre place d’homme, de quitter votre place de dominateur castrateur, il serait temps que le respect de l’enfant vienne…

 

Mes écrits ne sont pas figés la discussion est la bienvenue…

 

 

 

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